METHODE DE LA DISSERTATION
La dissertation est un travail d’argumentation qui développe une réflexion organisée et personnelle à partir des problématiques littéraires issues des objets d’étude du programme.
Cet exercice obéit à des règles précises et convient aux élèves qui apprécient de respecter des normes. Pour le réussir, il faut suivre une démarche rigoureuse.
ANALYSE DU SUJET
- identifier le thème du sujet le plus précisément possible (sur quoi faut-il réfléchir ? réponse sous forme d’un groupe nominal.
- Repérer les mots-clés du sujet : s’efforcer de les comprendre (synonymes), noter leurs différents sens possibles.
- Chercher s’il y a une thèse (= opinion sur le thème) : si oui, reformulez-la ; elle sera forcément argumentée en I.
- Formuler la problématique : c’est la question à laquelle la dissertation doit apporter des réponses ; elle est souvent incluse dans le libellé du sujet, mais pas toujours.
- Considérer la formulation de la question posée dans le sujet : elle peut correspondre à la problématique ou non ; il faut distinguer les questions avec réponses oui/non, des autres, car le type de la question induit le choix du plan.
- Formuler les idées directrices (2 ou 3) qui découlent de l’analyse précédente : c’est ce qu’il faudra argumenter dans chacune des parties du devoir (I, II…)
LES DIFFERENTS TYPES DE PLANS
- le plan thématique : pour les questions qui incitent à faire une liste de réponses : ex : « quels intérêts présente le recours à l’argumentation indirecte ? »
- le plan explicatif (ou analytique) : pour les questions poussant à expliquer quelque chose , du type : « Pourquoi, comment… ». Ex : « Pour quelles raisons un auteur peut-il choisir d’avoir recours à l’argumentation indirecte ? »
- le plan critique : 2 possibilités
pour les sujets commençant pas « Dans quelle mesure… ? » mêle explication et critique : I. explication II. critique
ou I. 1. explication 2. réserves II. 1. explication 2. désaccord
Ex : « dans quelle mesure la littérature argumentative peut-elle améliorer la société ? »
présente une discussion, dans les sujets avec question oui/non : : I. pas d’accord II. d’accord
Ex : « Est-ce le rôle des écrivains de défendre leurs idées dans leurs œuvres ? »
- le plan comparatif : compare deux aspects, deux opinions, deux thèmes ; 2 possibilités :
I. 1er élément II. 2ème élément III. comparaison ou I. Ressemblances II. différences III. Complémentarité
Ex : « L’essai vous semble-t-il plus ou moins efficace que les apologues pour défendre une opinion ? »
- le plan dialectique : pour les sujets avec question oui/non
I. Thèse II. antithèse III. synthèse = dépassement de la contradiction par un paradoxe
Ex : « les fables sont-elles des textes réservés aux enfants ? »
I. Leur apparence puérile les rend compréhensibles par les enfants
II. Mais les adultes peuvent aussi en tire profit, car les subtilités de la fable échappent aux enfants
III. C’est parce qu’elles ont l’air enfantines qu’elles plaisent aux adultes
LE DEVELOPPEMENT
- le devoir se développe en 2 ou 3 parties, elles-mêmes subdivisées en sous-parties ( 2 ou 3 §), l'idéal étant 3 parties composées chacune de 3 sous-parties
- chaque partie commence par l’idée directrice = réponse à la problématique qui va être démontrée ensuite
- la sous-partie argumentative se compose :
d’un argument développé : on le trouve grâce au travail préalable effectué sur les mots-clés (exploiter les divers sens de ces mots),et par sa réflexion personnelle ; on s’oblige à l’expliciter davantage en se posant les questions « pourquoi, comment ? »
d’un exemple précis, qui sera pris dans les textes du corpus, ceux étudiés en classe ou ceux issus de sa culture personnelle. Il doit être présenté (titre, auteur), décrit (de quoi s’agit-il ?), relié à l’argument ou à l’idée directrice (que prouve-t-il ?).
- chaque partie se termine par une conclusion partielle (= conclusion de la partie)
- la phrase de transition permet de passer d’une partie à l’autre : elle se compose de la conclusion partielle, suivie de l’annonce de la perspective suivante (sous forme interrogative si possible)
SITUER SON OPINION DANS LE DEVOIR
Il n’y a pas de lieu précis où situer son opinion personnelle : celle-ci s’exprime tout au long du devoir, dans un raisonnement qui procède par adhésion ou réfutation des idées directrices déduites de l’analyse du sujet. Les modalisateurs nuanceront ce positionnement.
Ex : dans un plan type discussion (plan critique) :
I. certains affirment que …(idée directrice n°1) II. Pourtant, on peut être plutôt d’avis à penser que …(idée directrice n°2)
ou I .D’un côté, on peut penser que …II. Mais par ailleurs, on peut être plus convaincu par...
CONSIGNES DE REDACTION (pour la mise en page voir schéma dans l'article "Eléments de correction - commentaire lettre 2")
- L’INTRODUCTION :
idée de départ (constat, vérité générale sur le thème…)
présentation du sujet : reproduire la thèse s’il y en a une (dans la citation par exemple)
présenter la problématique, sous forme d’une question ou d’une hypothèse (on peut se demander si…)
annoncer, dans l’ordre, les idées directrices du plan (affirmations ou questions, ou les deux ; éviter « dans ma 1ère partie… »)
- LA CONCLUSION GENERALE
mettre un lien logique de conclusion (« Finalement, en définitive, en somme, en conséquence, en fin de compte… »)
récapituler les temps forts du développement (bilan)
apporter une réponse claire à la problématique, donner votre avis personnel
élargir la réflexion (élargissement) : lancer un autre débat sur le même thème, élargir le même débat à un autre thème…
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